Des histoires de vie, des instants suspendus, des émotions à fleur de mots.
Le CERESA (Centre Régional d’Éducation et de Services pour l’Autisme) est une structure toulousaine spécialisée dans l’accompagnement des enfants autistes et de leurs familles.
C’est là que nous avons été reçus pour le pré-diagnostic de notre fils, réalisé par Tanguy Fontaine, psychologue spécialisé dans le dépistage de l’autisme – qui a aussi préfacé Elisa, d’une voix à l’autre.
Comme beaucoup de familles, nous avions besoin d’un avis professionnel rapide pour ne pas rester dans le flou et pouvoir lancer un dossier auprès de la MDPH, et demander une AESH à temps plein pour notre fils.
Les délais pour obtenir un rendez-vous au CRA (Centre Ressources Autisme) peuvent dépasser 18 mois – et c’était bien trop long pour nous.
Nous avons donc fait le choix d’un pré-diagnostic au CERESA, afin de pouvoir rapidement entamer des démarches concrètes, notamment la constitution d’un dossier MDPH pour obtenir un accompagnement adapté.
Le processus s’est déroulé en deux séances en janvier 2024 :
Une séance avec notre fils, en présence de l’un de nous.
Une séance d’observation conjointe parents/enfant.
Et enfin, une séance de restitution avec Tanguy Fontaine, psychologue spécialisé dans le dépistage de l’autisme.
Grâce à cette évaluation, claire et bienveillante, nous avons pu avancer sans attendre.
Nous avons financé nous-mêmes cette évaluation : environ 400 € pour l’ensemble des séances. C’est un coût important, et ce n’est pas à la portée de toutes les familles.
Mais ce bilan clair et professionnel nous a permis de constituer rapidement un dossier MDPH solide, qui a abouti à l’obtention d’une AESH individualisé pour notre fils.
Quand on peut se le permettre, c’est un investissement que je ne regrette pas. Il nous a permis de gagner du temps, de débloquer des aides, et surtout de mieux comprendre les besoins de notre enfant.
Je reviendrai sur le dossier MDPH dans un autre article.
Quelques semaines plus tard, avant l’été 2024, nous avons été recontactés par le CERESA.
Ils nous ont proposé de participer à un programme d’habiletés parentales, entièrement pris en charge financièrement (via la Sécurité sociale ou la CAF, je ne saurais dire exactement, mais nous n’avons rien eu à avancer).
Avec le papa, nous avons dit oui immédiatement.
Nous avions déjà suivi ensemble le programme Barkley pour le TDAH (diagnostiqué auparavant par Occitadys), et nous savions à quel point ce type d’accompagnement pouvait être utile.
Alors quand on nous a proposé un programme similaire, mais centré sur l’autisme, on a foncé.
Ce programme consiste en 12 ateliers collectifs, et trois séances individuelles, répartis sur un an, en petit groupe avec d’autres familles ayant un enfant TSA.
Les séances ont lieu environ toutes les deux semaines, à Toulouse, dans les locaux du CERESA (rue de Lisieux).
Ces ateliers nous aident à :
Partager nos difficultés avec d'autres parents, dans un cadre encadré par des professionnels, est une respiration. C’est aussi un moyen de remettre du sens dans des situations parfois épuisantes.
Le programme que nous suivons au CERESA s’appuie notamment sur une méthode issue du Québec : “Des parents en action !”, développée par l’Institut universitaire en déficience intellectuelle et trouble du spectre de l’autisme (DI-TSA).
Au cœur de ce programme, on trouve un outil central : la méthode ABC, qui permet d’analyser les comportements et d’y répondre de façon plus adaptée.
ABC, c’est :
👉 L’objectif : sortir du jugement, et entrer dans une logique d’observation.
En comprenant ce qui précède et ce qui suit un comportement, on peut mieux en comprendre la fonction, et proposer des réponses plus efficaces, plus apaisées, plus cohérentes.
Et ce que j’ai découvert au fil des ateliers, c’est que cette méthode fonctionne bien au-delà de l’autisme.
Elle marche avec tous les enfants. Et même avec les adultes.
C’est une grille de lecture saine, simple, qu’on devrait presque nous enseigner dès la maternité.
Dans mon livre, Elisa, d’une voix à l’autre, Elisa raconte le chemin d’une femme qu’on n’a jamais comprise comme elle est. Et qui, un jour, commence à se comprendre elle-même.
Le CERESA ne nous a pas “donné des réponses”, mais il nous a transmis des outils.
Et surtout, il nous a offert un espace pour reprendre confiance en notre rôle de parents.
Aujourd’hui, on se sent moins seuls, plus outillés, plus sereins.
Et c’est tout ce qu’on attendait de cet accompagnement.
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